Fanfictions
» Les Liens du Sang (première partie) «


Résumé des épisodes précédents :

Mr Raines est définitivement mort

Zoé est morte, soi-disant de maladie

Mr Lyle a été le commanditaire du meurtre de Thomas GATES

Les membres du Triumvirat envoient un mystérieux personnage, pris en charge par Mr Lyle

De par son intuition, Melle Parker révèle à Jarod : elle a le pressentiment que Zoé a été assassinée

Tourmenté par son passé avec Melle Parker, Jarod enquête et découvre la vérité : Zoé a été assassinée par une mystérieuse jeune femme, elle aussi un Caméléon génétiquement né, qui répond au nom de Lucy Cares

Sydney lui apprend qu’elle était sous la direction de Raines dans les années 70 et qu’elle aurait dû faire la simulation de la sexualité avec lui

Melle Parker est enfermée par son père et son frère dans l’ancienne chambre de Jarod, au sous-sol 22, transformé en souterrain d’emprisonnement

Sydney projette de faire sauter le Centre après avoir libéré Melle Parker

C’est Jarod qui déposera 60 kg de C4 et détruira le bâtiment

Tout le monde s’enfuit, et on aperçoit trois autres personnes qui fuient les flammes aussi, dont l’identité est inconnue

GENERIQUE

Scène 1

Jarod retrouve son père dans l’Oregon, avec Sydney, Broots et Melle Parker. Cette dernière, complètement effondrée par la mort de son père dans l’explosion du Centre, est sous sédatif. Dans le chalet, après avoir allongée Melle Parker, Jarod demande à Sydney :

JAROD : « Qui est réellement Lucy Cares, Sydney ? Quel est son rôle au Centre ? »

SYDNEY : « Je n’en sais pas plus que ce que je t’ai dit au téléphone. Je n’ai jamais vu cette femme auparavant. C’est un vrai mystère. Je suis encore sous le choc d’avoir découvert un 2è Caméléon. »

BROOTS : « Qui est-elle ? Moi non plus, je n’en ai jamais entendu parler. Et j’ai vérifié dans les fichiers de Raines. Nada. Elle n’existe pas dans les fichiers du Centre. »

JAROD : « Vous avez tout vérifié ? »

BROOTS : « Bah, euh… Je n’ai pas pu avoir accès à un seul fichier. Il était dans l’ordinateur de… Mr Lyle. »

MAJOR CHARLES : « Ce doit être elle. C’est pire que la CIA ! ! ! Je ne savais pas que le Centre gardait des fichiers ultra-secrets. Mais pourquoi dans l’ordinateur de Mr Lyle ? »

JAROD : « Ce vautour voulait s’accaparer du pouvoir . Il projetait certainement un jour ou l’autre de tuer Mr Parker. Je suis sûr qu’il se destinait à quelques projets morbides. »

SYDNEY : « Attendez ! Je me souviens lorsque j’ai eu cet entretien avec Raines quelques jours avant sa mort, Mr Lyle disait qu’il avait un nouveau projet qui était un vrai miracle, grâce à Brigitte. Je lui ai demandé quel nouveau projet. Il m’a répondu de me mêler de mes affaires. Il ne m’en a pas dit plus. Aurait-il un rapport avec Lucy Cares ? »

JAROD : « En tout cas, il parlait certainement du bébé de Brigitte. »

BROOTS : « Qu’a-t-il de spécial, ce gamin ? Et qu’est-ce qu’il est devenu au fait ? »

JAROD : « C’est un vrai mystère que Mr Lyle a emporté dans sa tombe. »

On entend des gémissements. Melle Parker se réveille. Broots se précipite vers elle et lui prend la main, agenouillé près du canapé où elle est allongée.

BROOTS : « Melle Parker ? Comment allez-vous ? »

Melle Parker ouvre difficilement les yeux et se tourne vers l’informaticien, complètement groggy.

MELLE PARKER : « Pap… papa… Où suis-je ? »

JAROD : « Tu es en sécurité, Melle Parker. Le Centre est détruit, tu te souviens ? »

Melle Parker se tourne vers lui. Elle articule difficilement.

MELLE PARKER : « Tu l’as tué, salaud… Tu as tué Papa…. »

JAROD : « Il projetait de te tuer, car tu ne lui servais plus à rien . Il projetait de NOUS tuer tous. »

MELLE PARKER : « Tu… tu mens… »

JAROD (montrant la photo de Lucy) : « Il n’y avait plus qu’elle qui comptait à leurs yeux. Tu étais finie, Parker. »

Melle Parker arrache maladroitement la photo des mains de Jarod et la regarde. Petit à petit, sa vue trouble devient normale. Retrouvant peu à peu ses esprits, elle pousse un cri de stupeur.

MELLE PARKER : « Oh mon Dieu ! ! ! »

SYDNEY : « Que se passe-t-il Melle Parker ? »

Il se précipite sur elle.

MELLE PARKER : « C’est… ELLE ! ! ! ! C’EST BRIGITTE ! ! ! ! »

JAROD : « QUOI ! ! ! ! »

Il se précipite sur elle aussi et regarde la photo. Ce n’était pas Brigitte, mais la ressemblance était stupéfiante.

SYDNEY : « C’est incroyable, mais c’est pourtant vrai. Elles se ressemblent tellement… comme deux sœurs jumelles…

Scène 2

Angelo a réussi à s’enfuir, avec son ordinateur portable et sa liasse de messages. Ce sont ceux d’Emily qu’il avait habilement détourné en se faisant passer pour son frère Jarod, afin que le Centre ne retrouve pas sa trace. Il traine péniblement le long de la route, fatigué et perdu. Il veut retrouver le Caméléon, car Emily annonce qu’elle a retrouvé Margaret, leur mère.

Une voiture s’arrête à sa hauteur. La portière s’ouvre et une jeune femme blonde et bien habillée descend de la voiture, suivie d’un homme. Ils s’avancent vers Angelo qui, effrayé, trébuche en reculant. Les deux personnes se veulent rassurantes :

LA JEUNE FEMME : « Non. N’ayez pas peur ! Nous ne vous voulons aucun mal… »

Au ton doux de sa voix, Angelo sent la confiance le gagner et accepte de suivre les deux inconnus. La jeune femme blonde prend sa main et l’aide à se relever. Elle se présente :

LA JEUNE FEMME : « Je m’appelle Samantha Waters et voici mon coéquipier, Georges Fraley. Nous somme du F.B.I.. Vous n’avez rien à craindre ; vous êtes en sécurité. »

ANGELO : « Jarod… Il faut trouver Jarod… »

En montant dans la voiture, Samantha et George se regardent, étonnés. Ce pauvre garçon, apparemment, recherchait la même personne qu’eux deux. Sam l’interroge :

SAM : « Vous connaissez Jarod ? Vous savez où il est ? On veut vous aider. Je suis une amie de Jarod. Il faut que je le voie. C’est très important. Vous comprenez ? »

Angelo hoche la tête difficilement.

ANGELO : « Jarod… Il faut trouver Jarod… Messages d’Emily. »

La voiture démarre…

Scène 3

Dans une grotte, au fond d’une forêt. Trois personnes, deux adultes et un enfant, sont assis autour d’un feu. Leurs vêtements sont déchirés et mouillés. Dehors, il pleut des cordes et l’orage éclate bruyamment. Les inconnus sont Lyle, Lucy et l’enfant de Brigitte, que Lucy appelle Adam. Telle une mère, elle le serre dans ses bras et le berce. L’orage lui fait peur. Sa respiration, aidée par la bouteille d’oxygène, est saccadée. Lucy, s’inquiétant pour le bébé, demande à Lyle :

LUCY : « Combien de temps ça va durer encore ? Ce bébé a besoin de soins. Je l’aime et je ne veux pas qu’il meure. Mr Lyle, je vous en supplie. Aidez-moi à lui trouver un médecin. »

Lyle s’approche et lui caresse la joue.

LYLE : « Ne t’en fais pas, Lucy. Il est entre de bonnes mains. Je connais les meilleurs spécialistes. Mais tu as un dernier travail à accomplir. »

LUCY : « Lequel ? J’ai fait tout ce que vous m’aviez demandé. »

LYLE : « Je sais et je t’en suis extrêmement reconnaissant. Je sais que ça n’a pas été une partie de plaisir que de retrouver toutes les personnes que Jarod connaissait. Je t‘admire, tu sais. Comme j’admirais ma belle-mère, Brigitte pour sa détermination et sa volonté. Fais ce dernier travail pour moi. Tu sais je n’ai vraiment pas envie qu’il meure, moi aussi. J’aime beaucoup mon… petit frère. C’est ma raison de vivre. »

LUCY : « Parles-moi du Centre. »

LYLE : « Ah… C’est dommage que tu n’as pas vécu assez longtemps dans ces magnifiques bâtiments, grands et majestueux. On avait besoin de personnel compétent comme toi. Pas comme ma sœur, Melle Parker. Belle, mais une incapable et qui plus est, amoureuse de notre pire ennemi. Et mon père, un vieux plus bon à rien… Jarod m’a facilité la tâche en le tuant. »

LUCY : « Comment peux-tu dire une chose pareille ? Souhaiter la mort de son père est ignoble ! »

LYLE : « Ne sois pas sentimentaliste ! ! ! Ca te perdra, crois-moi. La place est aux jeunes ambitieux comme toi et moi. Il n’y a pas de place pour les vieux débris. En fait, je crois que tu as besoin de savoir la vérité. Sur le bébé. Il n’est pas de Brigitte. Ma belle-mère n’était qu’une mère porteuse. Ce bébé est le résultat de recherche de plusieurs années, recherches dirigées par Mr Raines. Il était commandité par le Triumvirat afin de créer un être psychiquemet mille fois supérieur à un être humain de QI normal. Ce bébé ne réagit pas comme les autres nourissons de son âge. Il est doué, surdoué. En fait, Lucy, l’enfant de Brigitte… c’est ton enfant, et celui de Jarod. C’est sans doute pourquoi tu ressents des liens si forts. Tu es sa mère tout simplement.»

Lucy est éberluée. Elle a du mal à réagir. De longues minutes de silence s’installent. Elle bredouille :

LUCY : « Mon bébé… »

LYLE : « Oui Lucy. Tu es un Caméléon. Jarod est un Caméléon. Nous avons mêlé vos ADN afin de créer un supercaméléon. C’est Adam. Son psychisme est extraordinaire. Il n’a que dix mois et il reconnaît les lettres, les formes, les couleurs. Mais tout ceci au détriment de son état physique. »

LUCY : « Nous avons des anomalies génétiques dans nos sangs. Cette malformation vient de là… »

LYLE : « Oui. Je suis désolé Lucy. Alors, exécute ce dernier travail et je peux t’assurer que ton fils recevra les meilleurs soins pour prolonger sa vie de quelques années.»

Lucy se met à pleurer, en serrant Adam contre elle. Lyle la prend dans ses bras et l’embrasse…

Scène 4

Angelo est en voiture à côté de Sam. Il lui montre les mails d'Emily, destinés à Jarod. Il explique :

ANGELO : "Emily... Soeur de Jarod... Maman retrouvée ! Maman retrouvée !"

Sam pose sa main sur le bras d'Angelo, pour le rassurer.

SAM WATERS : "Oui, calmez-vous. Qui êtes-vous ? Comment vous vous appelez ?"
ANGELO : "Ang.. Angelo. C'est moi. Emily a retrouvé Maman !... Faut prévenir Jarod..."
SAM WATERS : "On va le retrouver"
ANGELO : "Jarod... dans l'Oregon... Maison de Thomas... Thomas et Jarod amis..."
SAM WATERS : "Jarod est dans l'Oregon ?"
ANGELO (regard vide, secoue positivement la tête) : "Jarod dans l'Oregon.... Comme Thomas."
SAM WATERS : "Où ça dans l'Oregon ?"
ANGELO (regard perdu) : "Comme Thomas... Oregon."

Georges, à l'arrière, se penche vers Sam.

GEORGES FRALEY : "Qu'est-ce qu'il a ?"
SAM WATERS : "Je ne sais pas . Une maladie mentale peut-être. Il connait Jarod. Il doit donc venir du Centre lui aussi. J'avais fait le profil de Jarod. C'était un gamin torturé et malheureux. Je crois que ce dossier concernant le Centre est complexe ! C'est si curieux... Et toutes ces victimes que Rachel avait profilé et qui avaient tous en commun un ami s'appelant Jarod."
ANGELO (stupeur) : "Victime... Jarod est victime..."

Sam, surprise, arrête la voiture sur le bas-côté. Elle et Georges se regardent, perplexes. Elle attrappe doucement Angelo par le bras et le questionna.

SAM WATERS : Pourquoi dites-vous que Jarod est une victime ? Victime de quoi ?"
ANGELO (effaré) : "Jarod est victime..."

Georges lance une supposition.

GEORGES FRALEY : "On dirait les symptômes d'un lavage de cerveau... Certaines victimes de la guerre au Vietnam qui étaient aux services secrets souffraient des mêmes symptômes. Les répétitions, une impression de blocage, le regard vide... Le cerveau est comme bloqué."
SAM WATERS : "C'est vrai. Lui aussi est une victime... Mais qu'est-ce qui se tramait dans ce Centre, avant qu'il ne soit détruit ?"
GEORGES FRALEY : "On n'en sait rien. Le rapport d'analyse a été détruit dans l'incendie des bureaux de la VCTF. Et ni Rachel, ni Bailey, ne sont plus là pour nous le dire."
SAM WATERS : "Ah.... C'est horrible. Je revois le visage ensanglanté de Bailey. C'est pire qu'un cauchemar... Je revois encore ce trou dans sa tête.... Qui a pu faire un tel massacre ? Tirer à bout portant...."
GEORGES FRALEY : "Un autre émule de Jack de tous les Coups ?"
SAM WATERS : "Non. Ce n'est pas un autre Jack. Il ne tuait pas de cette manière. Là, c'est bâclé, aucune mise en scène... C'est froid, mais calculateur. Pas le style de Jack."

Pendant ce temps, Angelo, perdu dans le vague, continuait, inlassablement.

ANGELO : "Jarod est victime... Jarod est victime...."
COUPE

Scène 5

Au chalet. Jarod observe la photo et dit à Miss Parker.

JAROD : "Tu as raison. Elle ressemble étrangement à Brigitte. Auraient-elles toutes les deux un lien de parenté ?"
SYDNEY : "Je n'en sais rien. Nous n'avons jamais rien su de Brigitte. D'où elle venait, comment elle a été recrutée...."
MISS PARKER : "Brigitte est une énigme. Je n'ai jamais compris comment mon père a pu épouser une garce pareille !Enfin... Elle est morte et c'est bon débarras !"
SYDNEY : "En tout cas, je ne sais pas plus sur cette Lucy Cares, que ce que je t'ai dit au téléphone. C'est un Caméléon.
MISS PARKER (sursaut) : "Un QUOI !!!!"
SYDNEY : "Oui, un Caméléon. Elle était sous la direction de Raines, dans les années 70. On devait vous faire rencontrer lors de la simulation n°58, sur la sexualité. Mais la Tour a refusé."
JAROD : "Pourquoi ?"
SYDNEY : "Raines avait des projets sordides. Il souhaitait que vous conceviez tous les deux, un enfant à l'intelligence surhumaine. Un super-Caméléon en quelque sorte..."
JAROD : "Ca n'aurait jamait pu être possible. Nous avons une anomalie génétique dans notre sang. Si nos sangs se mêlent, l'enfant naîtra avec une malformation congénitale, peut-être même qu'il ne serait pas viable."
SYDNEY : "Oui, mais je me souviens que lors de notre entretien avec Raines avant sa mort. Lyle a dit quelque chose de surprenant : "L'erreur commise par le passé a été réparée. Ce nouveau projet est un miracle". De quelque erreur parlait-il ?"
MISS PARKER : "Un nouveau projet ? Quel nouveau projet ?"
SYDNEY : "Je lui ai posé la question. Il m'a répondu de me mêler de mes affaires. Il ne voulait pas que je sois au courant. Mais pourquoi ?

Après un moment de silence, Sydney continua, marchant de long en large.

SYDNEY : "Et quand j'ai demandé à Raines ce qu'était devenu ce Caméléon, il ne m'a pas répondu. Mais maintenant, on connait la réponse. Et tous ces secrets sont anéantis avec le Centre de toute façon."
MISS PARKER (rancoeur) : "Rien ne meurt avec le Centre ! La preuve ! - Elle montre la photo de Lucy - cette résurrection en version brune de ce cafard humain blonde !"
BROOTS : "Mais où était-elle durant tout ce temps ? Personne ne l'a remarqué dans le Centre ?"
SYDNEY : "Non, je ne l'ai jamais vu auparavant."
MISS PARKER (soupir) : "Encore un mystère volatilisé !"
MAJOR CHARLES : "Et est-ce que Cares est son vrai nom, d'ailleurs ? Toi tu as bien changé d'identité pour acheter cette maison ! Comme c'est un Caméléon, qui nous dit qu'elle ne se camoufle pas sous différents noms elle aussi ?"

Miss Parker se lève et empoigna violemment Jarod.

MISS PARKER (agressive) : "Au fait, petit génie, tu me dois la bagatelle de 80000 $ que tu as judicieusement volé de sur mon compte pour t'acheter cette planque !"

Major Charles est stupéfait de sa réaction. Jarod se dégagea et empoigna doucement Miss Parker par les bras.

JAROD : "Je te signales que c'est dans cette "planque" que tu as failli vivre avec Thomas !"
MISS PARKER (furieuse) : "C'est ça ton problème, Jarod ! Toujours remuer le couteau dans la plaie !"

Jarod s'approche de Miss Parker et lui murmure.

JAROD : "Tu n'es pas heureuse de connaitre l'endroit où tu aurais dû écouler des jours heureux avec Thomas ?"

Miss Parker le regarde, atterrée...
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Scène 6

Sur une autoroute en direction de Minneapolis, Minnesota. C'est la nuit. Cette fois, c'est Georges Fraley qui est au volant. Sam est à l'arrière et lit les messages d'Emily. Tout à coup, des flashes la surprirent. Elle voit un couloir, ou plutôt un conduit. L'image est rapide et les murs en métal de ce conduit défilent à toute allure. Puis, l'image s'arrête sur une silhouette, éclairée par une faible lumière. C'est Angelo pianotant sur son ordinateur. Ce même Angelo, qui est toujours endormi, à côté de Georges.
SAM WATERS (voix-off, lecture) : "Jarod, j'ai une immense nouvelle à t'annoncer. J'ai retrouvé Maman ! Elle va très bien et elle s'inquiète pour toi. Je l'ai rassurée en disant que tu allais bien et que tu allais bientôt venir nous rejoindre. J'ai hâte qu'on soit tous réunis, toi, moi, Maman et Papa. J'espère que Papa va bien. Je suis impatiente de te revoir, mon grand frère adoré. Je t'aime. EMILY"
SAM WATERS : "Angelo est vraiment un génie. Regardes, il a tout piraté ! Il est vraiment très doué.
GEORGES FRALEY : "Que veux-tu dire ?"
SAM WATERS : "Je viens d'avoir un flash. Angelo était assis dans un conduit d'aération, je crois, et il pianotait sur son ordinateur. Ce petit portable qu'il a avec lui. En fait, il répondait à Emily. Il se faisait passer pour Jarod et a détourné l'email de celui-ci afin de recevoir les emails d'Emily et non Jarod."
GEORGES FRALEY :"Mais pourquoi a-t-il fait ça ? Pour empêcher Jarod de retrouver sa mère ?"
SAM WATERS : "Non, je ne pense pas. Angelo appartenait au Centre mais je suis sûre qu'il n'a rien d'un monstre. Sinon, il nous aurait rien dit. Même s'il a visiblement un problème mental, Angelo n'a rien d'un simplet. Il est même très intelligent.
GEORGES FRALEY : "Et s'il avait été manipulé ? Par les gens de ce Centre ?"
SAM WATERS : "Non. Je ne saurais l'expliquer, mais j'en suis certaine. Angelo n'a pas fait ça par hasard. Il veut retrouver Jarod et lui annoncer la bonne nouvelle. Reste à savoir pourquoi il a piraté son email afin d'empêcher Jarod de les recevoir. Tiens, arrêtes-toi là. Il y a un fast-food. J'ai besoin de me reposer."
GEORGES FRALEY : "Bonne idée. J'ai un creux de toute façon."
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Scène 7

Georges gare la voiture sur le parking. Sentant la voiture freiner, Angelo se réveille en sursaut et se met à paniquer. Sam le rassure.

SAM WATERS : "Ce n'est rien, Angelo. On s'arrête pour manger. As-tu faim ?"

Angelo fit signe de la tête. Il fouilla dans sa poche, mais il en retira une boite de "Crackers Jack" vide.

ANGELO : "Angelo a faim. Angelo n'a plus de Crackers Jack."
SAM WATERS (amusée): "C'est tout ce que tu as mangé ? Mais tu dois être mort de faim ! Un bon hamburger va te faire du bien."

Angelo regarde, surpris, les néons clignotants du restaurant. Il était comme hypnotisé. Sam et Georges l'observèrent, attendris.

SAM WATERS : "Regardes-le. On dirait qu'il n'est jamais sorti du Centre..."

Ils entrent tous les trois. Angelo prit peur ; la musique et les bruits de voix l'effrayaient. Sam le prit par le bras et le fit asseoir.

GEORGES FRALEY : "Je ne veux pas jouer les rabats-joies mais vaudrait-il mieux être prudent et de le surveiller. Peut-être que cette femme est en danger."
SAM WATERS : "Pour l'instant, régalons-nous. Je commence à avoir faim aussi"
GEORGES FRALEY : "Montres-moi ces emails quand même."

Une serveuse leur apporta trois grands verres d'eau glacée et trois menus. Intrigué, Angelo fit tourner les glaçons dans le verre. Le petit bruit aigrelet le fit sourire. Sam sourit, tout en jetant un coup d'oeil sur la carte.

SAM WATERS : "Une bonne salade de crudités me fera du bien. Dis, Angelo, sais-tu ce qu'est un hamburger ?"

Angelo regarda Sam et secoua la tête.

ANGELO : "Hamburger... Ca se mange ?"
GEORGES FRALEY : "C'est de la bonne viande entre deux grosses tranches de pain ! Tu vas voir, tu vas te régaler mon ami ! D'ailleurs, c'est ce que je vais commander... et même un double !"
ANGELO (riant) : "Hamburger... Angelo va manger un hamburger !"
SAM WATERS (souriante) : "D'accord. On va t'en prendre un simple. Apparemment tu ne connais pas grand chose de la vie de tous les jours ! Ce n'est pas ce que le Centre te donnait à manger."

Puis apostrophant une serveuse.

SAM WATERS : "S'il vous plaît ! Une salade Kentucky pour moi."
GEORGES FRALEY : "Double Mac avec frites et un simple pour lui."
LA SERVEUSE : "Ok, comme boisson ?"
SAM WATERS : "Eau et Coca."

La serveuse s'éloigne. Georges observe les emails lorsqu'un papier tomba par terre. Georges ramasse : c'était une photo d'Emily. Il la montre à Sam.

GEORGES FRALEY : "Tu crois que c'est notre Emily ?"

Angelo se penche vers la photo.

ANGELO : "Emily... C'est Emily. C'est la soeur de Jarod. Emily aime beaucoup Jarod."
GEORGES FRALEY : "Bon, ça répond à la question. Je crois qu'on devrait faire attention tout de même."
SAM WATERS (prenant la photo) : "C'est bizarre. Ce visage me dit quelque chose. On dirait la jeune femme qui s'était défenestrée à Philadelphie. La journaliste. Tu te souviens ? Ca avait fait la une des journaux. Elle travaillait où déjà ?"
GEORGES FRALEY : "Oui. Je me souviens maintenant. Elle bossait au Philadelphia Experiment, il me semble."
SAM WATERS : "C'est ça. Peut-être qu'ils savent quelque chose. Je vais les appeler.
GEORGES FRALEY : "Bonne idée."

Pendant que Sam téléphonait, la serveuse apporta les repas. Quand elle servit Angelo, celui s'étonna. Dès qu'elle fut partie, Angelo prit le sandwich et commença à l'examiner, avec la rigueur d'un scientifique. Il tâta le pain. Une larme de sauce tomate coula sur son doigt. Croyant à du sang, Angelo lâcha le pain et poussa un petit cri de terreur. Georges le rassura.

GEORGES FRALEY : "Ce n'est rien. C'est de la sauce tomate. Goûte, c'est très bon !"

Angelo, timidement, mit son doigt dans sa bouche. Il se mit à sourire ; le goût de la sauce tomate lui plaisait.

ANGELO : "C'est bon. Angelo aime la sauce tomate."
GEORGES FRALEY (souriant) : "Oui. Goûte le pain et la viande maintenant. C'est très bon aussi"

Angelo observa Georges avaler une bonne bouchée de son double Mac. Doucement, il reprit son pain et renifla d'abord. La viande hâchée dégageait un doux fumet qui envahissait agréablement les narines d'Angelo. Il décida de croquer une petite bouchée. Il apprécia le bon goût salé et se mit à sourire.

ANGELO : "C'est très bon ! Angelo adore les hamburgers !"
GEORGES FRALEY : "Je te l'avais dit ! Tiens, goûtes ça aussi. C'est une frite."

Angelo prit dans ses doigts le long carré de pomme de terre frit et le goûta. Son sourire s'amplifia davantage. Lorsque Sam revint à table, Georges félicita Angelo.

GEORGES FRALEY (à Sam) : "Voilà un autre amateur de la pure cuisine américaine !""

Sam se mit à rire. Puis elle redevint sérieuse.

SAM WATERS : "J'ai eu le rédacteur en chef du "Philadelphia Experiment". Malheureusement, il n'est au courant de rien. Emily a quitté le journal précipitamment, aussitôt après son accident. Il paraîtrait d'ailleurs que c'était une tentative de meurtre ! Quelqu'un l'aurait poussé de la fenêtre !"
GEORGES FRALEY (surpris) : "Meurtre ? Tu vois que j'avais raison ! Cette jeune femme est sûrement en danger !"
SAM WATERS : "Juste avant que ça se produise, Emily avait reçu la visite d'un certain Mr Lyle, avec 2 messieurs habillés façon "Men In Black" ! Elle travaillait sur une enquête personnelle, d'après ce qu'il m'a dit. Ca concernait un certain Ethan. Il a retrouvé quelques notes sur le disque dur de son ordinateur ; il va me les envoyer par email. Il faudrait trouver un moyen de connecter son portable."

Il finirent de manger tranquillement. Angelo dévorait avec un plaisir non dissimulé son hamburger, ainsi que la moitié de la part de frites que lui donna volontiers Georges. Angelo découvrit son premier plaisir de la vie...
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Scène 8

Retour dans le chalet. Jarod se tourna vers Miss Parker. D'un coup d'oeil, il regarda son père et lui fit signe que Major Charles comprit tout de suite : Jarod voulait être seul, avec elle.

MAJOR CHARLES (toussotant) : "Hmm hmm ! Dis donc, petit ? Et si on allait faire faire le tour du propriétaire à ces messieurs ? Ca nous fera du bien à tous de prendre l'air, après tout ce qu'il vient de se passer..."

J2 avait vu le clin d'oeil de Jarod et lui aussi avait compris.

J2 : "Oui. Bonne idée ! Il y a un jardin magnifique à deux pas d'ici. Vous aimez les fleurs Sydney ?"
SYDNEY (grand sourire) : "Si je les aime ? Je les adore !"

Ils sortirent tous de la maison... sauf Jarod et Miss Parker.
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Scène 9

Toujours au chalet. Jarod fit quelques pas vers la fenêtre. Miss Parker doucement lui demanda.

MISS PARKER : "Je m'excuse. Je sais que tu as voulu bien faire. Cette maison est... magnifique !"

Les larmes lui montèrent dans les yeux.

MISS PARKER (hoquetant) : "Parles-moi... Parles-moi de Thom... Thomas."
JAROD (perdu dans ces souvenirs) : "Je l'ai connu peu de temps avant toi. Nous avons travaillé ensemble. Je simulais un maçon pour démasquer un promoteur immobilier véreux et je ne sais comment, il s'est retrouvé mêlé à cette histoire !"

Jarod hoqueta de rire. Miss Parker pouffa à son tour, entre ses larmes. Jarod continua.

JAROD : "Nous avons sympathisé. Nous sommes devenus très amis. Il était seul et cherchait le réconfort. J'ai décelé en lui une âme sensible et charitable, un coeur débordant d'amour et de tendresse. Il me racontait sans cesse que son souhait le plus cher était de rencontrer un jour la femme de sa vie, de lui faire découvrir les mille et un plaisir de la vie partagée, de la rendre heureuse et comblée. Alors, c'est là que je lui ai parlé de toi. Je lui ai dit que je connaissais une jeune femme qui ne souhaitais que le bonheur et qui voulait fuir ne serait-ce que quelques instants un monde insipide et cruel, le seul qu'elle connaissait. Et je lui ai dit juste avant que je partes : "Thomas, si tu veux rencontrer les yeux de l'amour , vas mercredi chez Hernie, le pompiste sur la grand-route de Blue Cove. Tu y trouveras un Ange qui essayera de plonger dans l'enfer de la nicotine..." La suite, tu la connais. Apparemment, Thomas avait suivi mon conseil."
MISS PARKER : "Oui. J'essayais effectivement de récupérer par tous les moyens ce foutu dollar que cette satanée machine ne voulait pas me rendre. Il m'a intriguée dès le départ, j'avoue ! Avec ses yeux énigmatiques et son sourire niais qu'il avait ! -elle s'esclaffe- Ainsi que ses grands airs de poète !"

Jarod sourit. Miss Parker, perdue dans ses souvenirs de bonheur, repensa à celui qui lui avait ouvert les portes du paradis. Elle continua, le regard comme absent.

MISS PARKER : "Il m'invita dès le lendemain à venir sur la falaise à observer la lune avec son nouveau téléscope. Nous avons passé une bonne partie de la nuit à parler des étoiles, de lui, de moi. Oh pas grand chose ! Je ne lui ai pas parlé tout de suite de ma mère et pas du tout du Centre. Alors, j'ai compris. Thomas n'était plus cet inconnu de chez Hernie le pompiste, mais il venait de faire ce que jusqu'à présent, un seul être avait réussi à faire : m'ouvrir le coeur."
JAROD (intrigué) : "Ah oui ? Qui était cet être ?"
MISS PARKER : "Oh... Un jeune garçon que j'ai connu autrefois, dans les couloirs du Centre. Un soir, Thomas et moi étions au lit, nous venions de passer une soirée délicieuse dans les bras l'un de l'autre, alors, je me suis penchée sur son oreille et je lui ai murmuré un secret. Un secret que seul ce jeune garçon autrefois connaissait."

Jarod s'approcha de Miss Parker et lui toucha les épaules. Il poussa ses cheveux et approcha ses lèvres de son oreille. Elle sentit le souffle du murmure, qui la fit frissonner.

JAROD (murmurant, les yeux clos) : "Je vais te dire un secret , Jarod. Mais promets-moi de ne rien dire. En fait, je m'appelle... Angelina Parker."

A ces mots, Miss Parker ouvrit les yeux tout grands et resta bouche bée. Une larme coula. Ca faisait si longtemps qu'elle n'avait entendu son véritable prénom ! Même lorsqu'elle l'avait murmuré à l'oreille de Thomas, il lui semblait qu'elle ne savait pas ce qu'elle disait. Entre deux sanglots, elle murmura.

MISS PARKER : "Tu... Tu n'as p... pas oublié...."
JAROD : "Je n'ai jamais oublié ce sublime prénom. Je t'en supplie, laisse-moi t'appeler..."

Il la retourna et en un clin d'oeil, Miss Parker se retrouva dans les bras de Jarod. Leurs visages se frôlaient presque.

JAROD : "... Angelina."
MISS PARKER : "Jarod... J'aimerais t'avouer quelque chose."

Jarod repoussa les cheveux de Miss Parker. Tenant son visage dans ses paumes, il caressa ses joues ruisselantes de larmes avec ses pouces.

JAROD : "Dis-moi tout. Ni le Centre, ni Raines, ni Parker, ni Lyle ne sont là pour nous mettre une barrière entre nous maintenant."
MISS PARKER : "Quand j'ai rencontré Thomas, je ne savais pas pourquoi, j'ai ressenti quelque chose d'étrange. Il avait quelque chose... Je n'arrivais pas à savoir quoi. Ses yeux, son sourire, sa voix, ses bras, je n'arrivais pas à détacher mes yeux de lui, parce qu'il me fascinait. Et ce qui est étrange, c'est la raison pour laquelle il me fascinait. Ce n'est pas parce qu'il était beau, gentil ou prévenant, mais parce que ses gestes, son corps, son âme, la pureté de son coeur me faisait rappeler quelqu'un..."
JAROD (intrigué) : "Qui ?"

Miss Parker mit un temps avant de répondre. Elle plongea langoureusement son regard azur dans celui de Jarod. Elle chercha la réponse au fond de ses yeux. Elle savait qu'il avait deviné. Mais elle murmura d'une voix à peine audible, comme si elle avait peur d'avouer la vérité, cette vérité qui lui avait été volé durant de si longues décennies.

MISS PARKER : "Il me rappelait... toi."

Elle soupira. Ca y est, elle avait enfin réussi à libérer son coeur. Elle se sentit légère et décida de continuer à tout lui révéler.

MISS PARKER : "En fait, j'ai aimé Thomas, parce que je croyais que jamais, je n'aurais connu d'autres bonheurs. Mais la vérité, c'est qu'en aimant Thomas, j'ai compris que celui que j'aimais, c'était en réalité toi. A chaque fois je regardais Thomas, je te regardais. A chaque fois que j'embrassais Thomas, je t'embrassais. A chaque fois qu'il me serrait dans ses bras, c'était toi. A chaque fois qu'il me faisait l'amour, c'était toi que je voyais. C'était toi que mon coeur appelait."

Jarod se détacha d'elle, abasourdi. Ses derniers mots l'avaient secoué. Il bafouilla, gêné.

JAROD : "C'est bizarre, mais maintenant que j'y pense, ce fut pareil pour moi. Si j'ai aimé Zoé, c'est parce que je me suis cru indigne de ton amour. Mais quand je la voyais, je pensais à... toi."
MISS PARKER (tenant son bras et le retournant contre elle) : "Jarod, en fait, c'est dur à dire, mais leur mort a été une bénédiction. En les aimant, nous nous sommes rendus compte que nous nous aimions plus que tout. A travers eux, nous nous sommes retrouvés. Jarod... Appelles-moi... Angelina."

Leurs lèvres se touchèrent. Un long baiser s'en suivit, puis tous deux s'écroulèrent sur le lit. Un coup de tonnerre roula au loin. Le ciel s'assombrit. Les premières grosses gouttes de pluie claquèrent sur les carreaux. L'éclair fit éclater le ciel, éclairant le long et sensuel déshabillage des deux amants. L'orage s'intensifia, faisant vibrer les vitres et les éclairs se succédèrent à une vitesse folle, déchirant le ciel de mille éclats de lumières. Le tonnerre roula et claqua avec une force inouie, couvrant leurs gémissements d'amour. Le désir les enveloppa. Ils allaient enfin s'aimer...
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Scène 10

C'est sous une pluie battante que Major Charles, J2, Sydney et Broots se réfugièrent dans le cabanon de jardin. Major Charles fit rapidement de la place, rangeant les outils de jardin du mieux qu'il put. Tous le monde se trouva enfin une place.

MAJOR CHARLES : "Brrr... Quel temps ! Je crois que cet orage va durer !"
SYDNEY : "Incroyable, comme ça s'est obscurci tout d'un coup. Dommage, cette visite dans ce jardin de fleurs était magnifique !"
BROOTS : "Mais Miss Parker et Jarod vont peut-être s'inquiéter de ne pas nous voir rentrer !"

Major Charles se leva et entoura les épaules de Broots.

MAJOR CHARLES : "Voyez-vous, cher ami, je ne pense pas nos chers et tendres s'en fassent pour nous. Ils... voulaient être seuls en fait."
BROOTS :"Ah... Vous croyez ?"
MAJOR CHARLES : "Je crois qu'en ce moment même, ils ont d'autres chats à fouetter."

Sydney se mit à sourire. Il avait compris. Broots prit son air hébété, mais ne posa pas d'autres questions. Quant à J2, il se mit à froncer les sourcils. Il ressentait des choses bizarres. Il savait que ce que ressentait Jarod, il le ressentait aussi, comme un frère jumeau. Mais il ne comprenait pas. Il se sentait bien, trop bien. Et cette quiétude l'inquiéta vraiment...
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Scène 11

Dans un bureau inconnu. Mr Lyle donne des ordres à deux hommes habillés en noir, qui n'étaient pas sans rappeler les nettoyeurs du Centre. Il leur remit des documents, puis leur fit comprendre de prendre congé. A son tour, Lucy entra dans la pièce.

LUCY CARES : "Vous m'avez fait demander Mr Lyle ?"
MR LYLE : "Oui, Lucy. Je crois que tu as besoin de rencontrer certaines personnes. Tu vas bientôt suivre un entrainement très spécial."

Mr Lyle fit entrer deux autres hommes, un Africain et un Asiatique. Tous les deux étaient de grands colosses, au visage extrêmement froid. L'Africain s'avança de quelques pas en direction de Lyle et lui serra la main.

L'AFRICAIN : "Je suis enchanté de vous rencontrer enfin, Mr Lyle ! Vous et moi avons fait de l'excellent travail. Eliminer Matumbo et Adama n'était pas facile, mais vous y avez contribué avec succès. Par contre, l'explosion du Centre n'était pas prévu dans nos plans. Que s'est-il passé ?"

Mr Lyle dressa la tête et parla d'une voix presque autoritaire.

MR LYLE : "C'était effectivement pas prévu que Jarod se mette à contrecarrer nos plans, mais cependant, ça m'a permis de me débarasser de tout le monde, qui devenait un peu trop embarrassant. Entre autre, Monsieur Parker."
L'AFRICAIN : "Oui, ça a servi notre cause. Mais laissez-moi me présenter : Ngala, le chef de la Triumvirat. Je suis le maître incontesté ; Matumbo et Adama n'étaient que mes seconds. J'ai eu certaines craintes, mais je vois qu'au bout de quatre laborieuses années, vous avez su, Mr Lyle, reprendre les choses en mains. C'est une bonne chose que de vous avoir à nos côtés ! Alors ? Voici donc Lucy, un Caméléon plus que prometteur ?"
MR LYLE (souriant) : "Oui, Ngala. Lucy a parfaitement su maitriser la situation et remplir sa mission avec grand succès !"
NGALA (soupir de satisfaction) : "Hmm... Voilà ce que j'appelle des bonnes nouvelles. Oh, au fait, vous vous rappelez de Tommy Tanaka, je suppose ?"
TOMMY TANAKA : "Hmm... Je suppose que c'est son... pouce qui se souvient de moi. Vous savez, Mr Lyle, il trône toujours dans ma vitrine, dans ma collection !"

Mr Lyle est embarassé. Il jurait dans son for intérieur, de le récupérer un de ces jours, ce fameux pouce, dont il était privé pour avoir trahi la confiance du fils du chef des Yakusas.

NGALA : "Lucy aura une dernière mission très spéciale. Elle suivra un entrainement intensif chez les Yakusas quelques temps. Elle deviendra une experte en arts martiaux et le maniement des armes automatiques."
LUCY : "Je le ferai. Et le petit ? Que deviendra-t-il ?"
NGALA : "Ne vous inquiétez pas. Si vos progrès sont satisfaisants, il recevra des soins et une greffe partielle pulmonaire. Il guérira vite."
LUCY (soupirante) : "Merci Mr Ngala. Quand dois-je partir ?"
TOMMY TANAKA : "Aussitôt que vos valises seront prêtes et que Ngala et Lyle auront fini leur transactions."
LUCY : "D'accord. Juste une dernière question : pourquoi dois-je suivre un entrainement ?"

Tommy Tanaka perdit son sourire. Il s'approcha sans bruit de la jeune femme et se glissa tel un chat derrière son dos. Il lui murmure, les lèvres pratiquement scotchées à son oreille.

TOMMY TANAKA : "Attention, petite sagishi, il y a certaines questions qu'il vaut mieux éviter de poser. Surtout à quelqu'un qui possède un naifu et qui pratique très bien l'yobitsume. Tu m'as bien comprise ? Sinon, Mr Lyle te raconteras sans problème l'effet que ça fait que de perdre un... pouce. N'oublie pas que chez les Yakusas, c'est tout d'abord ginri et fukujuu : loyauté et obéissance."
LUCY (hésitante) : "J'ai compris, Mr Tanaka."
TOMMY TANAKA (souriant et passant un doigt sur la joue de Lucy) : "Bien. A bientôt, Mr Lyle."

Tommy Tanaka et Lucy partirent, laissant seul le patron du Triumvirat et Lyle.

NGALA : "Mr Lyle, savez-vous ce que signifie mon nom en swahili ?"
MR LYLE : "Non."
NGALA (sérieux, légèrement menaçant) : "Associé au mot maa, il signifie "Maitre en tout" dans la religion africaine. Alors, un conseil : n'essayez surtout pas de me doubler ou de me faire faux bond, car je suis effectivement maitre en toute sitution. Et mes méthodes pour punir une désobéissance sont loin d'être très douces chez nous aussi. Sachez que chez nous, les vaudous et les marabouts ont un très fort pouvoir de persuasion."

Tout en disant cela, Ngala pointa son index vers Lyle. Tout à coup, celui-ci ressentit un fort picotement le long de son corps, une sensation de brûlure. Lyle grimaça de douleur.

NGALA : "Bon. Je suppose que vous venez de comprendre. Si nous parlions affaire maintenant ?"
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Scène 12

Quelque part dans Minneapolis. Une voiture s'arrête au bas d'un immeuble. En descendent Sam Waters, Georges Fraley et Angelo. Sam relit l'email qu'elle venait juste de recevoir sur le portable d'Angelo, à voix haute.

SAM WATERS : "164 Maine Street. C'est ici. C'est l'adresse qu'a donné Emily dans cet email. Allons-y."

Par précaution, Sam sortit son arme. Angelo eut peur et retint Sam.

ANGELO : "Une arme ? Vous allez tuer Emily ?"
SAM (rassurante) : "Non. C'est juste au cas où il y aurait du grabuge."

Les trois personnages entrèrent dans l'immeuble et montèrent au 3è étage, porte gauche, comme l'avait mentionné Emily. Sam rengaina son arme après avoir écouté à la porte, puis frappa. Une jeune femme d'une treintaine d'années ouvrit. Etonnée de voir des inconnus, elle eut un regard interrogateur.

SAM WATERS : "Etes-vous Emily ? Emily Russell ?"
EMILY : "Qui êtes-vous ?"
SAM WATERS (montrant son badge) : "Rassurez-vous, nous sommes du FBI. Je m'appelle Samantha Waters et voici mon coéquipier, Georges Fraley. Voici Angelo, un ami de Jarod. Il vous cherchait."
EMILY : "Vous connaissez Jarod ? Ou est-il ?"

Elle s'était précipité sur Angelo, l'attrapa par les épaules. Angelo sursauta.

EMILY : "Oh pardon. Je ne voulais pas vous faire peur. C'est que je n'avais plus de nouvelles et je suis inquiète. Je le cherche depuis presqu'un an maintenant."
SAM WATERS : "C'est que nous avons quelque chose à vous dire. Pouvons-nous entrer ?"
EMILY : "Oh oui. Bien sûr. Ma mère est partie faire quelques courses ; elle ne devrait plus tarder. Voulez-vous un café ? Un thé ?"
SAM : "Volontiers un café."

Emily partit dans la cuisine préparer le café et les tasses. Quand elle revint quelques minutes plus tard, elle fut de nouveau inquiète.

EMILY : "Pourquoi le FBI ? Jarod aurait-il fait quelque chose de mal ? Ca ne lui ressemble pas !"
SAM : "Nous travaillons sur une affaire très sérieuse, impliquant de très nombreux meurtres en série et une explosion. Toutes les victimes connaissaient Jarod. J'ai très bien connu votre frère, car il a travaillé chez nous comme agent. Je l'ai profilé ; je n'ai pas pu m'en empêcher. Votre frère a eu un passé des plus douloureux n'est-ce pas ? Connaissez-vous une entreprise qui s'appelle "Le Centre" ?"

Emily baissa la tête. Elle n'osa pas parler. Comment raviver des souvenirs qui ont failli lui coûter la vie ? Du Centre ? De Nugenesis, où elle a découvert le Projet Mirage, croyant que c'était son frère ? Comment parler de ce frère qu'elle n'a connu qu'au bout de trente longues années ? Elle essaya pourtant.

EMILY : "Maman en a parlé. Elle pleurait beaucoup car cette institution lui avait enlevé ses deux fils, Jarod et Kyle. Je ne sais pas ce qui se trafiquait dans ses locaux, mais tout ce que je voulais, c'était retrouver mes frères. Alors quand j'avais décroché ce poste de journaliste au Philadelphia Experiment, je me suis mise à enquêter sur Le Centre. J'ai découvert des choses bizarres. Des projets avec des noms de code qui reliait à la clinique de fertilisation Nugenesis. Puis j'ai trouvé le filon ; des expériences génétiques, le clonage, ce genre de chose. J'ai poussé mon enquête en questionnant Maman sur son passé, pourquoi ils avaient enlevé Jarod et Kyle. Alors, elle m'a tout raconté, les enlèvements, sa rencontre avec une certaine Catherine Parker, etc.

Un bruit retentit dans l'entrée. Une porte s'ouvrait. Margaret apparut sur le seuil de la porte.

EMILY : "C'est toi, Maman ? (aux 3 visiteurs) Excusez-moi, je vais aider ma mère."
SAM WATERS : "Je vous en prie."

Emily disparut 5 minutes. Puis elle revient dans le salon en compagnie de Margaret.

EMILY : "Voici Margaret, ma mère. Maman, je te présente Sam et Georges, du FBI. Ils sont venus avec un ami de Jarod, Angelo. Ils sont là pour Jarod."
MARGARET : "Pourquoi le FBI cherche-t-il mon fils ?"
SAM : "Le Centre a explosé. Nous enquêtons sur une série de meutres, dont les victimes ont toutes été en relation avec Jarod. Nous cherchons votre fils car c'est un témoin. Pour ne rien vous cacher, 60 kg de C4, un très dangereux explosif, ont été dérobés à la réserve fédérale et ce même explosif a été retrouvé sur les lieux de l'explosion. Votre fils a travaillé pour nous, la VCTF. Nous avons collaboré, lui et moi. Je sais qu'il y a un lien entre lui et ce Centre. Votre fille nous a raconté. Vous connaissiez ces bâtiments. Votre fils a été enlevé lorsqu'il était enfant, n'est-ce pas ? Que faisaient-ils, ces gens, au juste ?"

Margaret fut effondrée. Les larmes lui montèrent au yeux.

MARGARET : "Si je devais tout vous raconter depuis le début, ce serait une histoire qui durerait des jours et qui remplirait largement 20 tomes de 500 pages..."
SAM WATERS (rassurante) : "Racontez-nous. Il faut qu'on sache. La VCTF a subi un incendie criminel et nous avons perdu toutes les preuves. Vous êtes notre seul espoir."
MARGARET : "Bien. Ca remonte à... 41 ans maintenant. Charles, mon mari, et moi étions jeunes mariés. Nous voulions un enfant, mais un accident quand j'étais adolescente, m'a définitivement ôté tout espoir de tomber enceinte. Alors, nous avions décidé de recourir à la méthode artificielle. Nous avons contacté la clinique de fertilisation NuGenesis, dans le Delaware. Après les examens, nous avons suivi la procédure. Mais ça a pris beaucoup de temps..."
SAM : "J'ai réussi grâce à Georges, à réunir un certain nombre d'informations concernant son passé et on avait su pour NuGenesis. Cependant, quelque chose m'intrigue. vous dites que vous étiez mariée à Charles Russell, ex-major de l'Air Force, n'est-ce pas ?"
MARGARET (étonnée) : "Oui, c'est exact. Où voulez-vous en venir ?"
SAM : "Nous avions enquêté sur NuGenesis, car cette clinique nous paraissait louche. J'ai eu accès au dossier médical de Jarod. Son groupe sanguin est AB-. Vous êtes tous les 2, selon les rapports médicaux, 0+. Comment expliquez-vous cela ? Et surtout, aviez-vous fait la connaissance d'un autre patient de la clinique, un certain Gene Gates ?"
MARGARET (inquiète) : "Pourquoi toutes ces questions ? Et comment pouvez-vous enquêter sur des dossiers secrets, confidentiels ? Et... non. Je ne connais pas de Gene Gates."

Des gouttelettes de sueurs perlèrent à la racine de ses cheveux. Sam le remarqua. Elle posa doucement sa main sur le bras de Margaret et sa voix se fit encore plus douce.

SAM : "Ca va aller, Mme Russell. Ne vous inquiétez pas. Nous savons les agissements de cette odieuse clinique et nous sommes au courant de l'enlèvement de votre fils, 4 ans après. Ca avait un rapport avec cette clinique, n'est-ce pas ?"
MARGARET (sanglotante) : "Oui. Ils ont découvert que Jarod avait quelque chose de pas normal. Ils ont remarqué cette différence de groupe sanguin inexpliquable. Et lors de tests d'aptitude, ils ont remarqué que son psychisme était extrêmement développé. Ils ont chiffré son QI à 170. C'était un surdoué. Ils m'ont suggéré de le retirer de l'école publique où il s'ennuirait, et de le mettre dans un institut très spécial, pour les enfants surdoués. Cet institut s'appelait... le Centre. J'ai répondu que je voulais le bien de mon fils et que je suivrais leur conseil. Un certain Mr Fenigor est venu me parler de ce Centre et de ce qu'on faisait aux enfants. Ils suivraient une scolarité très en avance sur leur âge et des expériences en relation avec leur QI développé. J'étais confiante. Mais je n'avais rien dit à Jarod. Ils sont venus en pleine nuit l'enlever ; je n'ai rien entendu. Ce n'est que le lendemain, j'ai vu le lit vide. Et depuis, je suis sans nouvelle. J'ai revu mon fils une seule fois il y a 4 ans 1/2. Il devait avoir dans les 40 ans ou presque. J'étais folle de joie, mais les gens du Centre qui nous traquaient depuis le début, nous ont retrouvé et m'a séparé une nouvelle fois de mon fils, avant même de l'avoir serré dans mes bras."
SAM (émue aux larmes) : "Je suis désolée, Mme Russell. On peut s'arrêter là si vous voulez."
MARGARET (prenant soudainement le bras de Sam) : "NON ! Continuons. Je veux retrouver mon fils une bonne fois pour toutes. Et je sais que vous voulez m'aider. J'ai découvert des choses terrifiantes sur ce Centre. J'ai découvert sur une île abandonné, Carthis, les origines de la famille Parker, les fondateurs du Centre. Une famille maudite. L'ancêtre a fait brûler vif toute sa famille, car il avait violé le secret d'anciens parchemins, qu'on raconte écrits de la main même de Dieu, et il était devenu fou, son âme damné. J'ai eu très peur pour Jarod, car cette malédiction se répercutait sur tous les descendants de cette famille. J'ai su par mon mari, qui avait réussi grâce à une amie, Catherine Jamison épouse Parker, à entrer dans le Centre, que Jarod fréquentait une descendante de la famille Parker. Mais grâce à Dieu, cette jeune femme que j'ai entraperçu le jour où j'ai revu Jarod, avait hérité de toute la beauté et sans doute de la bonté de sa mère, Catherine. Alors je me suis rassurée. Mais je crois que mon fils a quelque de bien plus qu'un simple QI développé. Il doit être béni de Dieu. Car j'ai su qu'il rendait le bien partout autour de lui, qu'il rendait justice à des pauvres innocents victimes. Le secret de ces fameux parchemins parle, selon la légende, que Dieu enverrait un Elu sur terre pour faire régner le bien, et surtout, anéantir ce lieu symbolique de l'Enfer : le Centre. Je vous parle d'histoires de sorcellerie, de Dieu et d'Enfer, car c'est comme ça qu'il faut écouter mon histoire. Etes-vous croyante, Sam ?"
SAM (attentive) : "Oui, bien sûr. Et je vous croie. Car quand j'ai rencontré votre fils, j'ai senti en lui, une âme si pure qu'elle m'en a bouleversé. C'était un enfant. Un enfant qui n'a pas grandi. Une innocence si rare, dans ce bas-monde... J'ai entendu parler de cette fameuse légende qui remontrait... aux Croisades, au 15è siècle, si ma mémoire est bonne ?"
MARGARET : "Oh mon Dieu ! Vous avez connu Jarod ? Comment va-t-il ? Alors vous comprenez de quoi je parles."
SAM : "Parfaitement. Je n'ai pas revu votre fils depuis l'époque où j'étais encore au FBI. Ca va faire 3 ans. Mais il va bien. Ma collègue qui me remplaçait, Rachel, l'a revu."
MARGARET : "Dieu soit loué. Comment allez-vous faire pour le retrouver ?"
SAM : "Grâce à Angelo. Il sait comment contacter Jarod..."
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Scène 13

Angelo écoutait la conversation des 2 femmes. Ca le dépassait un peu, mais quand elle parlèrent des fameux rouleaux de parchemins, sa mémoire se réactiva. Parlaient-elles des Vespasiens ? Angelo se souvient vaguement de la crise de furie qu'il avait eu devant Melle Parker et qu'il avait dessiné cette chapelle. La chapelle des Ames, sur l'île de Carthis... Sam vint vers lui.

SAM : "Angelo. Souviens-toi, tu as piraté l'email de Jarod. Pourquoi ?"
ANGELO : "Pour protéger Jarod. Je devais protéger Jarod... et Emily. Le Centre, trop dangereux. Broots sait tout. Il connait l'informatique. Il aurait découvert Emily. Et Jarod."
SAM : "Où se trouve la maison de Thomas, dans l'Oregon ? Tu te souviens ? Tu as dit que Jarod était dans l'Oregon, dans la maison de Thomas. Qui est Thomas. Et où est sa maison ?"
ANGELO : "Thomas amoureux... de Melle Parker. Il veut fuir dans l'Oregon avec elle. Mais Mr Parker veut pas."
SAM : "OK. Ecoutes Georges. Essaye de voir si tu trouves des demandes de maisons dans l'Oregon depuis... Blue Cove, c'est l'endroit où se trouvait le Centre ?"
GEORGES : "Oui c'est ça. J'y vais, en espèrant que son portable aura assez de mémoire !"
EMILY : "J'ai un ordinateur connecté à Internet. Si vous voulez bien me suivre."
GEORGES : "Merci beaucoup."
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Scène 14

Pendant que Georges se connecte au serveur du FBI pour retrouver dans les archives, Sam finissait une autre tasse de café. Elle observait Margaret. Celle-ci se tordait les mains. Sam eut toute une série de flashes. Cette pauvre femme a dû subir bien des épreuves, avec cet affreux Centre, qui lui avait enlevé la chair de sa chair. Elle osa questionner.

SAM : "Emily nous a parlé aussi d'un autre fils, Kyle."
MARGARET : "Lui aussi enlevé par le Centre 6 ans après Jarod. Nous l'avons recherché lui aussi des années durant. Je ne l'ai jamais revu. J'ai appris par hasard qu'il avait été tué dans une fusillade. Je n'aurais jamais eu la chance de le voir grandir lui."

Margaret s'effondra en larmes. Tant de tourments et un poids si lourd à porter. Sam s'approcha d'elle et la réconforta, en lui disant que Jarod sera bientôt retrouvé. Elle lui en fit le serment. Un autre flash la surprit. Cette fois ce fut bizarre, une impression de flottement, un côté très... spirituel. Elle vit le ciel, puis des Anges en porcelaine, ces décorations que l'on accrochait dans les sapins de Noël. Et une silhouette de vieillard, aux longs cheveux blanc. Sam sursauta.

SAM : "Margaret, regardez-moi."

Margaret tourna lentement son visage ruisselants de larmes.

SAM : "Dites moi la vérité. Vous connaissez Gene Gates ; j'en suis certaine. Pourquoi niez-vous son existence ?"

Avant que Margaret put répondre, Georges revint, avec un tas de document à la main.

GEORGES (souriant) : "Je crois que j'ai retrouvé Jarod ! Dis-moi si tu crois comme moi. En 1999, un certain Thomas Gates achète un vieux chalet à Portland, Oregon. Ce même Thomas Gates est décédé d'une blessure par balle. L'enquête n'a rien donné de bon et est clôturée, faute de preuves suffisantes et de témoin. Et pas plus tard qu'il y a un mois, ce même chalet, remis en vente, a été acheté par un autre Gates. Et devines le prénom ?"
SAM (souriante) : "Jarod."
GEORGES (triomphant) : "Dans le mille ! L'adresse est celle-ci. On y va ?"

Sam se tourna vers Margaret, avec un grand sourire.

SAM : "Je vous ai promis que je retrouverai votre fils. Je ne faillis jamais à mes promesses."

Sam allait se lever quand Margaret, d'un geste brusque, rattrapa son bras. Sam faillit en tomber à la renverse.

MARGARET (le regard vide) : "Attendez ! Je dois vous parler... d'un certain Gene Gates..."
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FIN DE LA PARTIE 1

Sophie